Les hommes ne vivent que par et pour le pouvoir. La seule finalité de leur existence réside anthropologiquement dans le pouvoir. Depuis toujours : l’homme a dû prendre le pouvoir sur la nature, maîtriser les éléments, dompter l’animal sauvage, dominer sa famille, contrôler les éléments, infléchir le cour des choses, contraindre l’autre. Écraser ses adversaires. Prévoir, régner, veiller, battre, vaincre, développer, croître…
Le respect, la reconnaissance, la grandeur, la gloire, l’apparence, le succès, tous ces éléments ne sont qu’avatars ou attributs du pouvoir.
Le pouvoir régit tout rapport, toute relation, toute société, toute création, toute évolution. Tout homme le recherche à plus ou moins haut niveau. Cela concerne essentiellement les hommes.
Certains y renoncent, s’écrasent, laissent les autres décider, ne veulent pas prendre part à la compétition. C’est un choix, atavique ou culturel. D’autres en on besoin pour vivre. Le pouvoir, c’est quelque chose de sexuel, dont certains hommes politiques (des années où les hommes étaient encore) parlaient très bien.
Aujourd’hui, les hommes renoncent en masse. De leur fait.Eux aussi vilipendent la guerre, l’ordre, l’autorité. Eux aussi rejettent en choeur toutes ses valeurs qui constituent pourtant leur condition.
Les femmes ne sont pas comme cela. Elles envisagent les choses différemment. La plupart d’entre elles souhaitent une vie posée, une existence plutôt calme, sans autre horizon que leur progéniture et une appréciable durabilité, comme celle qu’elles espéraient chaque jour, du temps ou l’instinct dominait encore la raison, en attendant avec les enfants effrayés le retour protecteur des chasseurs, des hommes. Eux voient loin, et raisonnent en termes de pouvoir, pas d’individus. Très vite, ils ont appris à voir au delà de leur propre existence. Les femmes n’appréhendent pas l’histoire froide et globale. Elles pensent avec l’émotion brûlante, vive, souvent dans les limites strictes de la génération qu’elles sont supposées engendrer. Les femmes sont davantage mémorielles qu’historiques. Pourquoi tente-t-on aujourd’hui de supprimer l’histoire? Parce qu’histoire et pouvoir sont totalement imbriqués.
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